Le rayonnement des interprétations de Murray Perahia, le mélange étonnant de réflexion et de vitalité, de maîtrise souveraine et de spontanéité, de recueillement et de flamboyance, sont probablement sans exemple aujourdhui.

En 1976, Murray Perahia donnait son premier récital à Paris. Le programme était à lui seul un manifeste : une sonate de Haydn, les Études symphoniques de Schumann et les Préludes de Chopin. Depuis, les noms de Bach, Mozart, Beethoven, Schubert et Brahms – son pain quotidien – ont beaucoup fait pour la réputation de celui qui est incontestablement un des plus grands pianistes d’aujourd’hui. Au fil des ans, le jeu de celui qui a été très proche d’Horowitz à la fin de sa vie, a gagné en ampleur sonore, en urgence, en puissance. Toute la démarche du pianiste américain – tenter de débusquer le sens des partitions, d’en comprendre le message – s’en trouve ainsi magnifiée. La dimension spirituelle de la musique peut ainsi apparaître au grand jour.
 

Lieu : Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie