- Départ à 19h depuis le bassin de la Villette
- Escale de 20h à 21h au Port de Loisirs (animations, dj set, mur de coloriage, ...)
- Retour à 21h du Port de Loisirs (arrivée prévue autour de 22h à la Villette)
LA MVERTE
La Mverte est un jeune producteur parisien féru de synthétiseurs et de sons analogiques. A peine sorti son premier EP "Through The Circles" (Her Majesty’s Ship), la prestigieuse Red Bull Music Academy l’embarque au Japon pour sa 14ème édition fin 2014. Il y rencontre Alejandro Paz, avec qui il vient de sortir l’EP "The Line".
L’année 2015 a vu La Mverte révéler au grand public l’étendue de son talent, notamment grâce à son EP "A Game Called Tarot", ainsi qu’à son live musclé, qu’il a fait voyager jusqu’à Rock en Seine et aux Trans Musicales de Rennes.
Bretelles sous le perfecto, moustache et bouclettes noires donnent le ton quant à l’ambivalence d’un garçon élégant et espiègle, dont le son aime autant s’acoquiner d’ambiances interlopes aux mélopées cold-wave, que de fragrances d’italo-disco infectieuses.
Dandy d’une synth-wave érogène, il a également collaboré avec Hugo Capablanca pour l’EP "Distortion" (Astro Lab Recordings), remixé "No More White Horses" de David Shaw and The Beat ou encore œuvré avec Yan Wagner et Acid Washed.
PAPRIKA KINSKI
Paprika Kinski est une fausse timide et une vraie surdouée. Pimpante de mille et uns talents, ne se refusant rien, elle tient la barre à toute amure sans céder au chant des sirènes. Formée à la flûte traversière classique, avant de jeter son dévolu sur la basse électrique, elle étudie la mode à l’école d’arts de Tournai, en Belgique. Ce qui la conduit à New York pendant six mois, où elle tricote un temps pour Matthew Barney. Mais sur l’écran noir de ses nuits blanches, quand elle se fait son cinéma, elle met plutôt le cap sur le Paris-Texas de Nastassja, d’où le Kinski.
De retour à Lille, elle crée sa marque House Of Vice, qui ajoute à son arc le travail du cuir. Non contente de créer costumes de scène et accessoires pour FKA Twigs, Grimes, ou d’offrir une sangle de guitare en cuir à Connan Mockassin, qu’elle adore, elle joue ses propres compositions. Initiés sur des lignes de basse, évidemment, ses morceaux se charpentent sur des batteries que drapent guitares et synthétiseurs. Mais surtout, la touche Paprika Kinski, ce sont ces percussions aquatiques, steel drum ou glockenspiel, qui ensoleillent et féminisent sa pop douce amer, l’iodant du parfum des embruns au frais desquels elle aime se ressourcer en solitaire.
David Shaw la découvre encore verte à l’occasion d’un d’une performance parisienne fin 2014. Il décèle immédiatement son talent et lui demande ses maquettes. Il faudra à peine plus d’un an de gestation pour que Paprika sorte aujourd’hui des eaux telle une naïade et que la torpeur de son souffle chaud nous gagne.
Le premier EP de Paprika Kinski lui a été inspiré par l’amour et la mer. Deux obsessions poétiques qu’elle transmet tout en allégories fantasmagoriques et en percussions exotiques. Ses canevas de prime-abord simples peuvent se révéler sinueux. Comme sur le morceau titre "Steady Lover", qui sous des accents de Lolita, dépeint avec dérision un personnage féminin vénéneux. Ce qui n’a rien d’autobiographique, précise Paprika qui prise la dérision, comme le prouve sa basse sardonique ! "Kids of Your Crime", ballade au glitter sucré, déplore pourtant l’état du monde tel qu’on le lègue à nos enfants. "Female Trouble" oscille entre cold wave et pop, au long d’une basse incessante incarnant la figure de la femme dominatrice. "Jamaica" est pour finir un joyau d’émotions et de sensations pures, au plaisir coupable assumé de tropicalité, comme un baléarisme trouble.
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