Quelle musique jouer pour décrire le désordre du monde qui est le nôtre ? Où sont les raisons d’agir ? Quelles images pour illustrer une quête de sens pleine d’espoir en 2018 ? À ces questions, le compositeur et percussionniste Camille Rocailleux répond par Muances, “concert augmenté” survitaminé et un peu fou.

Sur scène, trois multi-instrumentistes jouent et expérimentent des claviers analogiques, des peaux, des cuivres, leurs propres voix. L’engagement physique est total. Les mouvements incessants d’un instrument à l’autre composent un ballet improvisé hypnotisant, mouvement collectif aussi chaotique que cohérent. La création vidéo, spectaculaire, est un élément à part entière de la partition musicale, interrogeant le monde à partir d’images emblématiques glanées dans l’infinité de vidéos postées sur le web. Confessions impudiques, discours politiques, reportages ou manifestations se télescopent et semblent interagir avec la musique et ses interprètes. À l’arrivée, un concert- spectacle libre et moderne conçu par un musicien animé par un désir illimité de vérité. Beau et utile.