Le plus poétique de nos rappeurs français, l'homme aux 4 Victoires de la Musique, revient sur scène pour un concert unique en son genre mêlant slam, chanson, danse et art pictural. Ses textes, toujours aussi affutés, trouvent ici leur inspiration dans une source originale : le tableau du Jeune Noir à l'épée, peint en 1850 par Pierre Puvis de Chavannes. Sous la plume d'Abd Al Malik, et dans les pas du chorégraphe burkinabé Salia Sanou, il devient le sujet d'un poème d'aujourd'hui : derrière cette figure qui l'a tant ému, le rappeur chante le parcours d'un jeune homme de retour dans sa cité. Sa voix claire et incisive questionne l'identité, ou comment, dans un monde racialisé, on peut atteindre l'universel sans se renier. « La couleur n'est qu'un jeu de lumière », écrit-il avec tant de justesse. Une phrase que n'aurait pas reniée le peintre�