Jowee Omicil invoque ses racines haïtiennes avec un projet dédié à la cérémonie secrète vaudou du Bwa Kayiman, sur la côte nord d’Haïti, dans la nuit du 13 au 14 août 1791, acte fondateur du soulèvement qui amènera l’indépendance. En se connectant à l’esprit de ses ancêtres déportés, le saxophoniste touche au cœur vibrant de la musique : le pouvoir de soigner les âmes par les notes, et la faculté de libérer les énergies émancipatrices. Entouré sur disque et sur scène d’une équipe au diapason de ses intentions, à l’instar des Guadeloupéens Arnaud Dolmen et Jonathan Jurion, le saxophoniste a mis en sons un véritable rituel de guérison où souffle un doux vent de révolution dans le droit fil des jazzmen les plus émancipés. De quoi marquer durablement les esprits.

Jowee Omicil : saxophones, trompette, Fender Rhodes, chant, Jonathan Jurion : piano, Jendah Manga : basse électrique, Yoann Danier : batterie, Arnaud Dolmen : batterie

©Anoush Abrar

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