Alex Calder
— Indie pop
« En 2010, Alex Calder et Mac DeMarco ont à peine 20 ans lorsque sort Ying Yang, leur premier et unique album commun publié sous le nom de Makeout Videotape. Malgré une série de morceaux prometteurs, le groupe se sépare. […] Moins précis mais plus radical que Mac DeMarco dans la structure de ses compositions, Alex Calder signe la plupart de ses chansons de la même indolence. Sa voix traîne entre des marqueurs rythmiques sombres et gluants avant de se libérer dans la clarté des refrains, souvent encadrés par des notes de guitare qui rappellent les ambiances intrigantes de Connan Mockasin. Mais là où DeMarco n’hésite pas à miser sur l’épure et la simplicité pour faire ressortir ses mélodies, Calder décide de noyer l’intégralité de ses morceaux dans une production chargée qui relègue sa voix en arrière-plan. […] L’impression d’écouter une cassette sans âge ne quitte jamais l’audition de Strange Dreams, collection aussi addictive qu’imparfaite dont le geste artistique renvoie à l’homonyme de son auteur. Comme le sculpteur américain rendu célèbre dans la première moitié du XXe sècle, Alex Calder brille d’un esthétisme aéré, d’une grâce flottante dont l’équilibre délicat habille ces onze morceaux suspendus comme autant de mobiles abstraits et articulés. » LES INROCKS