ElectroHip-Hop
Rayess Bek
Rayess Bek alias Wael Koudeih - GOOD BYE SCHLÖNDORFF Correspondances sonores d’une guerre falsifiée
Mardi 02/02/2016 à 20:30
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À propos
Note d’intention
Ce jour- là j’avais emprunté la voiture de ma mère, et je m’étais retrouvé coincé dans un interminable embouteillage au coeur de Beyrouth. Je sors une vieille cassette au hasard de la boîte gant que j’introduis dans le lecteur. Lorsque soudain j’entends la voix de ma grand-mère décédée il y a 15 ans.
L’âge d’or de la cassette coïncide curieusement avec la guerre civile libanaise (1975-1990). A cette époque les moyens de communications sont réduits. Elle prend alors une nouvelle dimension et devient un média de correspondance. Les familles enregistrant leur vécu pour communiquer via ces lettres sonores avec leurs proches exilés.
« Le frisson, l’excitation vient du fait qu’on a une fiction, qui se superpose à un décor, à une réalité qui n’a rien de fictif. ». (Volker Schlöndorff)
Ma fascination pour le film « Le Faussaire » de Volker Schlöndorff a débuté bien avant avoir vu le film. En effet, ce qui m’a d’abord interpellé, c’est l’histoire incroyable du tournage. Pour réaliser son film dans le Beyrouth déchiré des années 80, le réalisateur réussit le pari fou de suspendre la guerre le temps d’un tournage. La production allemande obtient alors un cessez-le-feu de la part de touts les belligérants. Les factions en présence: Palestiniens, Syriens, Phalanges et autres, se prêtent au jeu d’autant que les figurants jouent leur propre rôle. Un quartier du centre-ville de Beyrouth est sécurisé. La guerre est suspendue le temps d’un tournage. Cette partie de la ville devient le seul lieu à Beyrouth où miliciens de tous bord se croisent pour faire semblant de faire la guerre. « Le Faussaire » porte bien son nom.
En filmant une fiction, le réalisateur allemand tourne également les seules images en 35mm du Beyrouth des années 80.
De l’autre côté de la ville, une jeune femme s’adresse à son père en exil. Dans un long monologue, cette jeune mariée, lui raconte la guerre, la vraie. Le quartier de sa mère bombardé la veille, la peur, la fuite…
Ici pas de caméra, pas de projecteur, juste une voix plaintive, gravée à jamais sur une bande magnétique.
Trente ans plus tard, je retrouve cet enregistrement, parmi d’autres cassettes datant de la même époque. Devenue un média de correspondance en temps de guerre, la cassette permettait aux familles de communiquer via des lettres sonores avec leurs proches exilés. Ces voix m’interpellent. Ces morceaux de présent suspendu dans le temps nous confessent leurs récits les plus intimes.
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