Claude Debussy (1862 1918)
La sonate en sol mineur pour violon et piano.
Cette sonate, écrite en 1917 est l'ultime pièce d'un homme qui se sait condamné par la maladie, et ne voit que trop de destinées s'éteindre tragiquement autour de lui dans le contexte de la Grande Guerre. Pourtant, comme dans un geste de résilience, c'est un geyser de vie que Debussy dessine et fait naître de ces notes. La poésie, l'expressivité du langage offrent un relief particulièrement libre et surprenant de diversité, d'humour, d'élan vital.
Deux préludes
Les préludes sont 24 pièces réparties en deux livres. C'est un hommage aux 24 préludes de Chopin considérés comme un sommet de la musique impressionniste. Les Préludes de Debussy doivent être regardés comme une invitation au voyage et à la rêverie plus que comme une peinture descriptive. Les deux préludes joués sont:
La fille aux cheveux de lin.
Poème de Lacoste de Lisle (mis en musique par C.Debussy vers 1882) inspiré de chansons de Robert Burns.
Feux d'artifice.
Cette dernière pièce propose une allusion à la fête nationale et à la marseillaise.
Eugène Ysaÿe (1858 1931)
Troisième sonate pour violon solo
Dédiée à Georges Enesco, la 3ème sonate en ré mineur d'Eugène Ysaye est la plus courte de ses 6 sonates et celle qui se joue encore le plus isolément. Elle est également très virtuose mais exige de hautes qualités de lyrisme... "J'ai laissé mon imagination aller à sa guise", avouait Ysaye. Il y a une seule partie intitulée Ballade caractérisée par un thème principal adoptant un rythme de marche avec de vastes accords arpégés.
César Franck (1822 1890)
Sonate pour violon et piano en la majeur
Une des plus connues du répertoire pour violon et piano est l'œuvre la plus jouée de Franck. Cette œuvre est caractéristique du compositeur : architecture travaillée, thèmes nombreux et variés auxquels la forme cyclique chère à Franck donne l'unité d'ensemble. Elle est aussi remarquable pour l’équilibre des rôles et le dialogue entre les deux instruments, traités à parité, ainsi que par la maîtrise du tempo demandée aux interprètes, qui doivent souvent retenir leur jeu pour accroître tension et émotion.
Composée à l'été 1886, elle est dédiée au violoniste belge Eugène Ysaÿe.